Notre tribune de mars 2015, 9 mois avant le passage effectif de notre commune au sein de la Métropole du Grand Paris avec 7 millions d’habitants et de l’un des 12 territoires qui comporte 24 communes et près de 700.000 habitants (le plus important après Paris) nous expliquions preuves à l’appui pourquoi nous y étions opposés. Force est de constater maintenant avec la mise en place de ces nouvelles structures intercommunales, l’état d’impréparation de ce changement institutionnel. Mais qui paye le prix de cette décision libérale qui change le sens de l’organisation de la République telle qu’elle avait été démocratisée avec les lois de décentralisation des années 80 ? Ce sont les citoyens quels qu’ils soient. Les recettes fiscales émanant des entreprises sont perçues par la métropole. Et les conséquences immédiates, vous le voyez sur vos feuilles d’impôt (taxe foncière et taxe d’habitation) où les contributions fiscalisées pour les syndicats intercommunaux (gymnases des lycées, déchets et cimetière intercommunal) qui reposaient pour les 2/3 sur la contribution foncière des entreprises ne reposent plus que sur la fiscalité ménage. Le résultat immédiat de cette loi bradant les équilibres existants est une ponction dans la poche des ménages. Alors, me direz-vous il faut réduire la fiscalité communale. Si oui, il faut nous indiquer quel service nous arrêtons ou quelles actions nous stoppons quand notre ville figure dans les 2 à 5 villes où la pression fiscale en Val de Marne est la plus faible selon la taxe. Et puis, le territoire est loin d’être solidaire quand le groupe des Républicains refuse de faire un geste envers les villes les plus pauvres (Valenton, Villeneuve St Georges ou Viry Châtillon). Quel gâchis !
André Deluchat, Maire-adjoint, président du groupe des élu-e-s du Parti de Gauche. (Tribune libre pour Journal de Chevilly-Larue de novembre 2016)