En 20 ans la dette de la France a augmenté de 1200 milliards. Cette augmentation représente près de 46 % de notre PIB. C’est cela le résultat de l’austérité. Des voix s’élèvent y compris au FMI pour indiquer que « l’austérité est un facteur aggravant des inégalités ». Quel retournement de l’histoire ! Cette austérité se traduit pour les collectivités territoriales par une baisse accélérée des dotations de l’Etat depuis 2010, compensée par une solidarité entre collectivités locales. Ces dispositions ont pour but de réduire les communes à une peau de chagrin et à supprimer cette strate des institutions. Elles ont moins de prise sur les ressources fiscales et pour nous près de 60% sont transférées à la métropole, alors que les besoins de services publics locaux sont de plus en plus importants. Disons le franchement, c’est une fierté pour notre action municipale, que des communes comme la nôtre, érigent un véritable bouclier social, même si le fil ne cesse de se tendre. Nous craignons que l’utilisation des collectivités locales comme variable d’ajustement des politiques nationales perdure. Le budget 2017 que nous avons voté tente de passer entre les mailles pour maintenir notre haut service public local. Pour combien de temps encore ?
Le 23 avril, 77 % des électrices et électeurs chevillais ont rempli leur devoir civique. A l’heure où sont écrites ces lignes, deux candidat-e-s sont en lice. Notre combat contre l’extrême-droite qui divise, qui exclut, qui isole, qui choisit les bons des mauvais citoyens est indélébile. Notre action est avérée face au néo-libéralisme qui livre le pays au marché, à la finance et à la concurrence « libre et non faussée » avec des travailleurs solvables et corvéables à merci. C’est donc en conscience que chacun se déterminera.
ANDRE DELUCHAT, MURIELLE DESMET, DOMINIQUE LO FARO, FREDERIC SANS, NATHALIE TCHENQUELA-GRYMONPREZ élu(e)s du groupe Parti de Gauche (tribune libre parue dans le journal de mai 2017)
